Antoine Fatiga

Extrait de "Nous c'est vous"

#emploi #compétences #engagement #gestiondeprojet

Antoine Fatiga est secrétaire général CGT Transport sur les quatre départements alpins (les deux Savoie, Isère et Ain) ce qui englobe un large spectre d’activités, des cheminots au VTC en passant par les chauffeurs routiers, les ambulanciers ou encore les transporteurs de fonds. Il est également membre du Conseil Economique et Social et Environnemental pour Auvergne Rhône-Alpes dans le cadre de la délégation CGT et par ailleurs président de l’observatoire du dialogue social en Savoie. Il est entré en contact avec Moderniser Sans Exclure Rhône-Alpes via le laboratoire Lasaire vers 2018, alors qu’il terminait son mandat de conseiller régional. Sa vision est double : il apporte celle des professionnels de terrain et des représentants des salariés, mais aussi un point de vue politique lié à l’emploi et à la formation au niveau régional.

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PDF du témoignage complet d'Antoine Fatiga disponible.

LA RÉALITÉ DU TERRAIN PROUVE LA PÉNIBILITÉ ET LES CONTRAINTES PSYCHOLOGIQUES

Le dialogue social comme point de départ, la santé comme enjeu


« Ce qui nous a fait participer au projet MSERA, c’est une problématique à la fois liée à une volonté de dialogue social dans le cadre de la santé des salariés des transports routiers de marchandises car ces derniers sont souvent confrontés à des maux de dos » explique Antoine Fatiga. Le projet a été mené en partenariat avec la Carsat. Tout est parti du constat sur les évolutions de pénibilité du métier : en plus de conduire, les chauffeurs routiers doivent charger et décharger les camions. Or, il est rare que le matériel mis à disposition (transpalettes) et les bâtiments (hauteur des quais) soient conçus de telle façon à faciliter ces tâches. Mal de dos, lombalgies sont le lot courant du professionnel.

Outre ces aspects physiques, le contrôle quasi-permanent lié aux évolutions technologiques ne fait rien pour arranger leur situation, la pression de l’exploitant générant une charge mentale parfois difficile à supporter. En clair, les salariés deviennent très contraints dans l’exercice de leurs tâches à cause de pression psychologique de plus en plus forte.

Lors du film, les sujets abordés peuvent être conflictuels, car les enjeux financiers importants. La volonté de départ du film, piloté au niveau régional par la Carsat, est partie du souhait d’enclencher une négociation, un dialogue social basé sur la collecte de témoignages de salariés et de refléter la réalité du terrain.

Un panel pluridisciplinaire


Le mode opératoire dans ce genre de contexte a changé : une structure supérieure ne décide plus toute seule d’imposer un processus. Ainsi, le choix des participants s’est fait par connaissances et par réseau : il fallait des volontaires, mais aussi des personnes de confiance suffisamment éclairées pour avoir la volonté de s’engager dans un dialogue à plusieurs voix et, surtout, d’écouter.

Antoine Fatiga raconte : « Nous avons tenté de mobiliser un panel intersyndical en associant des organisations patronales. Par ailleurs, nous avons tenté d’approcher des groupes de chargeurs de la grande distribution. Il n’y a pas qu’une problématique financière : de petits groupes peuvent avoir mis en place des bonnes pratiques parfois supérieures à celles de grands groupes ».


ANTOINE FATIGA

« De nos jours, avec l’accélération des modes de communication, on peut dire beaucoup de choses en très peu de temps. La grande valeur d’un film de MSERA, c’est qu’il donne la parole à tous les acteurs, sans fard »