Adèle Soubranne

Extrait de "Nous c'est vous"

#nouvellestechnologies #engagement #pédagogie

Arrivée chez Moderniser Sans Exclure Rhône-Alpes en 2017, Adèle Soubranne a permis à l’association d’entrer de plain-pied dans le numérique. Bien plus qu’une « caution jeune », elle est désireuse de bousculer les idées reçues, en apportant dynamisme et créativité. Echange avec une personne engagée, passionnée par sa mission pour l’associatif.

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PDF du témoignage complet d'Adèle Soubranne disponible.

LVALORISER LE POUVOIR D'AGIR EST UNE PROBLÉMATIQUE TRÈS ACTUELLE

Quels canaux & outils de communication avez-vous développés ou mis en place pour adapter MSERA aux nouvelles technologies ?


À mon arrivée en 2017, l’association disposait déjà d’un site, d’un compte Facebook et Linkedin. J’ai repris et développé les éléments mis en place via la suite Google. Nous avons tous une adresse mail en « @msera.fr », nous avons un drive partagé, ce qui est bien pratique pour la gestion logistique de l’association.


Les outils sont ouverts, collaboratifs et d’un usage aisé pour qui n’est pas familier des outils numériques. À ce sujet, je développe des formations collectives ou individuelles au sein de l’association. Pendant le confinement, je me suis assurée que tout le monde avait accès aux fonctionnalités et que tout le monde puisse rester opérationnel.


J’ai passé mes deux premières années à observer le fonctionnement de MSERA. Tous les bénévoles sont très impliqués et veulent mener des actions parfois très différentes. J’ai dû me positionner au milieu de tous en apportant des idées, étant force de proposition, m’assurant d’un consensus pour ne pas aller trop vite, notamment dans l’utilisation du numérique. J’essaie d’en démontrer le gain de temps, la praticité, et comment il peut faciliter le travail des bénévoles.

MSERA fonctionne sur la base de Partenariats. Pouvez-vous présenter un exemple de collaboration pilotée par vos soins ?


Je saisis toute opportunité de parler des activités de MSERA. La frontière entre le professionnel et le personnel est très mince en ce qui me concerne car je suis engagée dans beaucoup d’associations. Ainsi, j’ai été lauréate de l’Institut de l’Engagement. À ce titre, j’ai participé à un atelier piloté par l’association Osons Ici et Maintenant (OIM) qui m’a donné l’occasion de prendre part à leur programme d’accompagnement de jeunes sur 3 mois baptisé Katapult. MSERA a par ailleurs accueilli un service civique à ce titre. MSERA a voulu prolonger cette expérience avec OIM et son public jeune.


En juin 2020, avec Loes Mercier, Rémy Perret et Christian Bourgouin, nous avons décidé de participer à leur événement intitulé « Fabrik à Déclik ». A cause de la Covid, il nous a fallu revoir tous les contenus de nos ateliers prévus originellement en présentiel et les adapter au numérique. Pédagogie et partage sont des leviers qui me parlent beaucoup.

En matière de Posture relationnelle, quels « plus » apportent votre profil lors de projets d’insertion et d’accompagnement ?


Je côtoie de nombreux réseaux « jeunes » où je suis identifiée et reconnue. Le mode de fonctionnement est complètement différent des réseaux professionnels classiques. Cependant, mon objectif n’est pas d’être une « caution jeune » au sein de MSERA, même si nous cherchons à attirer des bénévoles juniors.

J’ai le sentiment que mener un projet n’est pas une question d’âge. J’essaie vraiment de considérer la teneur globale d’un projet, sans me référer à l’âge des participants. C’est la mise en perspective des points de vues qui m’intéresse en premier lieu et non le fait de correspondre à une case prédéfinie. Chacun a ses compétences et ses domaines d’expertise.

Vous êtes attirée par le monde associatif. Le recueil de la parole est-il différent auprès de ce public ?


De nos jours, l’engagement des bénévoles n’est pas assez valorisé. Pourtant, ils abattent un travail phénoménal et font preuve d’un dévouement exceptionnel ! Mon expérience du recueil de la parole s’est principalement construite au sein de MSERA. Ma posture s’adapte au projet plus qu’au secteur, qu’il s’agisse d’associatif ou du monde de l’entreprise. Je ne fais pas vraiment de distinction car il s’agit de collecter des propos de la façon la plus simple et fluide possible.

Selon vous, quelle place peut avoir la parole à l’époque du virtuel et du post-covid ?


Valoriser le pouvoir d’agir est une problématique très actuelle. C’est un devoir citoyen alors que beaucoup de personnes ont une vision hyper formatée de la société. MSERA apporte un regard distancié qui va justement à l’encontre des idées reçues, du genre « les jeunes restent entre eux » ou « les seniors ne sont pas réceptifs au numérique ».


Donc, oui, la parole doit être plus que jamais au cœur des échanges sociaux. Le confinement a du reste mis en lumière ce besoin d’entraide, de mutualisation de moyens et d’actions. Et les projets portés par MSERA m’apparaissent plus que jamais légitimes.